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Le blog d'un gynéco

1 mars 2012

Utérus artificiel expérience.

Je suis assez méfiant en ce qui concerne ces expéreince d'utérus artificiel sur femmes enceintes. Par prudence, je conseille aux femmes contactées par des laboratoires ou cliniques de fertilité pour une prise en charge des "grossesses difficiles" de prévenir l'orde des médecins. 

Je vous fais part aujourd'hui d'un article du journal le Monde. Ce dernier aborde l'éventualité de l'arrivée très prochaine de la technique de l'utérus artifciel sur le marché. 

Nom, prénom, sexe, né(e) le, à, taille, adresse, méthode de fécondation, mode de gestation...

par Gilles VAIREL, Consultant en socio-économie
 

rofitant de l’anniversaire des 30 ans du premier "bébé éprouvette" (voir l’article de René Frydman - le père d’Amandine, le premier bébé éprouvette - en février 1982, dans le journal Le Monde / Culture et Idée, du samedi 18 février 2012) il est intéressant de constater que, de par la multiplicité des méthodes de fécondation et des modes de gestation, il y a maintenant une douzaine de façons d’arriver sur terre :

Les méthodes dites "in utero" :

1) Fécondés in utero avec ovules de la mère et le sperme du père.

2) Fécondés in utero avec ovules de la mère et le sperme d’un donneur.

3) Fécondés in utero avec ovules d’une donneuse et le sperme du père.

4) Fécondés in utero avec ovules d’une donneuse et sperme d’un donneur.

Les méthodes dites "in vitro" :

5) Fécondés in vitro avec ovules de la mère et le sperme du père.

6) Fécondés in vitro avec ovules de la mère et le sperme d’un donneur.

7) Fécondés in vitro avec ovules d’une donneuse et le sperme du père.

8) Fécondés in vitro avec ovules d’une donneuse et le sperme d’un donneur.

Les méthodes "in utero" ou "in vitro" avec mère porteuse

9) Fécondés in vitro avec ovules de la mère et le sperme du père.

10) Fécondés in vitro avec ovules de la mère et le sperme d’un donneur.

11) Fécondés in vitro avec ovules d’une donneuse et le sperme du père.

12) Fécondés in vitro avec ovules d’une donneuse et le sperme d’un donneur.

Je passe pour ce qui concerne les mères porteuses, sur la fécondation avec les ovules de cette dernière et les spermatozoïdes du père ou avec les spermatozoïdes d’un donneur ou encore avec les spermatozoïdes du mari de la mère porteuse, mais là, cela se nomme l’adoption, et on repart à la case départ…

Je fais également abstraction, au-delà du volet génétique, du volet social et environnemental, des différentes possibilités de naissance : naissance dans une famille d’hétérosexuels, d’homosexuels (mâles ou femelles ou… les deux !), de parents célibataires ou encore d’une mère ménopausée.

Et je ne parle même pas de ce qui devrait arriver beaucoup plus vite que prévu (de par la demande des femmes voulant pousser leur mouvement de libération à son stade ultime), la méthode "in vitro" : réintroduit dans un utérus artificiel à l’hôpital, dans un premier temps, puis dans le salon, sur la cheminée, plus tard, l’ectogenèse… Après les bébés éprouvettes, les bébés médicaments et les embryons congelés, nous aurons les "bébés aquariums".

Depuis déjà quelques années, il arrive souvent que lorsqu’il faut constituer des équipes dans les cours d’école, les enfants font deux groupes (souvent égaux) avec les enfants de parents divorcés d’un côté et les autres de l’autre, souhaitons, qu’à l’avenir, ce genre de discrimination n’apparaisse pas avec les critères de modes de fécondation ou de gestation, ni là, pour jouer au ballon, ni ailleurs pour d’autres raisons…

 

 

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23 février 2012

Bioéthique et utérus artificiel

L’utérus artificiel

Par Claire Abrieux.

Mise en place de la problématique :

Il est essentiel, pour comprendre toute la portée de notre propos, de situer l’utérus artificiel sur la grille de lecture de la bioéthique. L’amalgame récurrent entre l’ectogenèse et les problématiques du clonage nous pousse à clarifier les différences fondamentales et les objectifs de ces deux techniques. Le clonage porte sur la duplication d’un être vivant alors que l’utérus artificiel porte sur la conception d’un être humain. On peut à partir de là comprendre d’où vient l’ambiguïté et les conclusions aberrantes qui sont tirées à propos de l’utérus artificiel : l’utérus artificiel serait un outil au service du clonage. L’amalgame au clonage est donc hypothétique et relatif aux dérives de l’utilisation de notre technique. Mais notons bien que d’un point de vue épistémologique, nous ne pouvons en aucun cas confondre les deux. À la crainte des dérives nous répondrons selon deux modalités : est-il envisageable qu’une société accepte de cultiver des êtres humains ? Quel est le cadre que nous pouvons poser pour que l’ectogenèse se développe de façon pertinente ?

Quant à la première question, il nous semble que la perception actuelle de la technologie ne peut  que nous rendre sceptiques à l’égard de l’argument de la culture des êtres vivants. La technophobie ou du moins la frilosité technologique de l’opinion publique semble particulièrement révélatrice de l’impossibilité à pousser l’utérus artificiel jusque dans ses utilisations extrêmes. Reste à pouvoir poser un cadre officiel qui prendrait en compte cette crainte des dérives de façon à pouvoir encore développer cette technique.

Ce cadre officiel, par le droit, nous amène à l’inscription de l’utérus artificiel dans la lignée des techniques de procréation médicalement assistée. Cette inscription permet de donner une pertinence nouvelle à l’ectogenèse mais relève aussi d’un autre argument. Il est très peu probable qu’une femme fertile ait la volonté de recourir à l’ectogenèse. Pour la majorité des femmes, la grossesse reste une expérience unique et épanouissante pour laquelle elles mettent de côté leur vie professionnelle[1]. La priorité du développement de la technique porte donc sur l’utilisation médicale qui pourrait en être faite.

Il est essentiel de comprendre la contradiction dans laquelle s’engage un détracteur de l’utérus artificiel lorsqu’il ne prend pas en compte l’argument de l’aide à la naissance. Celui-ci brandit le caractère sacré de la grossesse, et par là le confort, la sécurité, l’humanité du processus de la naissance, mais il nie alors ces mêmes choses en rejetant un outil à leur service. L’utérus artificiel n’est pas un luxe technologique à classer du côté des gadgets tels que les téléphones portables et autres consoles de jeux. Cette technique a un rôle central pour les patients que l’on peut regrouper en trois catégories : les mères stériles, les mères dangereuses et en danger, et les fœtus.

Plusieurs facteurs d’infertilité maternelle pourraient être traités grâce à l’utérus artificiel : dans chacun de ces cas la mère produit des ovules mais soit il y a obstruction des trompes de Fallope, soit l’utérus est inadapté (déformation/malformation congénitale, endométriose, ou obstruction), soit il est inexistant (absence congénitale, ou suite à une ablation du fait d’un cancer). Nous souhaitons souligner aussi que tous ces cas d’infertilité sont malheureusement le fait de jeunes femmes. Il est donc particulièrement inopportun de rapporter l’infertilité maternelle à l’âge de plus en plus avancé auquel les femmes font des enfants et il faut reconnaître combien serait précieuse cette technologie pour les jeunes femmes stériles.

Par ailleurs la notion de dangerosité de la grossesse est une notion qui mérite de ne pas être passée sous silence : la grossesse peut être dangereuse pour la mère (selon l’âge de la mère, selon la fréquence et le nombre de grossesses, et à cause de pathologies) et pour le fœtus (mères toxicomanes). Cependant pour ces grossesses particulières, l’utérus artificiel ne peut toujours être une solution : une femme de quarante ans qui porte son premier enfant n’envisagera certainement en aucun cas de déléguer cette fonction à la technique, leur santé fût-elle en danger.

Reste le sujet le plus important. À qui bénéficierait l’utérus artificiel : le futur enfant ou fœtus. Nous allons ici nous en tenir à l’analyse des bénéfices médicaux du développement de l’U.A. Il s’agit de comprendre pourquoi nous avons besoin de l’utérus artificiel pour les futurs enfants, et nous verrons comment sur ce point cette technique est apparentée aux recherches en néonatologie. Il existe un seuil en dessous duquel les fœtus victimes d’avortements spontanés ne peuvent être sauvés[2]. De plus, les grands prématurés, même s’ils peuvent être sauvés, courent encore de nombreux risques de santé pouvant aller jusqu’à de lourdes pathologies. L’utérus artificiel offrirait la possibilité de donner un milieu de maturation homogène et non hostile. Ce milieu supplétif les mettrait alors à l’abri de la mort et de risques de pathologies définitives

22 février 2012

utérus artificiel

27 janvier 2012

Commerce d'enfants

Faites-moi un bébé aussi vite que possible

Comment une entreprise californienne de maternité de substitution rationalise sa production en implantant, en Inde, les embryons de ses clients dans deux mères porteuses à la fois.

Sawyer-31 / Newborn Baby Boy. CC 2.0 licence by Flickr / Vivid Expressions Photography 2009

- Sawyer-31 / Newborn Baby Boy. CC 2.0 licence by Flickr / Vivid Expressions Photography 2009 -


Le secteur florissant de la maternité de substitution internationale, où les Occidentaux se sont mis à recruter les femmes pauvres de pays en voie de développement pour qu'elles portent leurs enfants, a fait l'objet d'un gros buzz médiatique ces dernières années.

En général, la pratique est décrite comme un accord gagnant-gagnant entre les mères porteuses et ceux qui les embauchent; les couples obtiennent le bébé qu'ils ont toujours voulu tandis que les femmes des pays pauvres gagnent en une simple gestation l'équivalent de plusieurs années de leur salaire habituel.

Dans des histoires bouleversantes, on nous raconte comment des individus stériles, mais aussi des couples lesbiens et gays en mal d'enfants (ayant dû passer sous les fourches caudines de politiques d'adoption discriminantes), ont réussi à former des familles en pouvant se payer, à l'étranger, le recours à des mères porteuses. Le Oprah Winfrey Show a même dépeint la pratique comme un formidable exemple de «solidarité féminine» par-delà les frontières, célébrant ces arrangements comme «la preuve de la proximité réelle entre nos différents pays».

Mais ne vous y trompez pas: il s'agit tout d'abord et avant tout d'un commerce. Et le produit vendu par ce commerce – l'externalisation d'une grossesse – s'accompagne aujourd'hui pour les clients (ie. les futurs parents) de toute une gamme d'options personnalisables, d'assurances et de protections juridiques.

Voyez par exemple l'article du Wall Street Journal (WSJ) daté de décembre 2010 et titré «Assembling the Global Baby» [assemblage du bébé planétaire], qui s'intéressait à la célèbre PlanetHospital, une entreprise spécialisée dans le tourisme médical et basée à Los Angeles, devenue l'un des nombreux supermarchés de la maternité de substitution à l'étranger et se mettant en quatre pour s'attirer des clients. «Nous prenons en charge tous les aspects du processus, comme un service de conciergerie», expliquait au WSJ Rudy Rupak, fondateur de PlanetHospital.

«Service de conciergerie»

L'article du WSJ ne précisait pas vraiment comment les droits des mères porteuses s'inséraient dans ce «service de conciergerie». Mais avec des interviews avec ses dirigeants, des informations encore disponibles sur le site de PlanetHospital avant sa refonte, l'an dernier, et une plaquette «Maternité de substitution: des résultats avant tout»que distribue l'entreprise à ses clients putatifs, on peut commencer à s'en faire une idée plus complète.

La version de la plaquette que PlanetHospital m'a envoyée en juillet assure aux clients que chaque mère porteuse est «bien traitée». Elles passent «toute la durée de leur grossesse dans la clinique, ou dans un centre contrôlé par la clinique» où leurs habitudes, traitements médicaux et régimes alimentaires sont scrupuleusement encadrés et surveillés.

PlanetHospital promet à ses clients que, lorsque les mères porteuses sont d'anciennes fumeuses, «nous faisons en sorte qu'elles n'aient pas subitement envie de se remettre à fumer pendant leur grossesse». Comme de nombreuses autres cliniques et intermédiaires en maternité de substitution, PlanetHospital n'accepte uniquement des mères porteuses qui ont déjà eu des enfants au préalable.

En général, on imagine que ce type de condition prouve qu'une femme est capable de mener une grossesse à terme et en toute sécurité, mais la brochure de PlanetHospital fait aussi remarquer qu'une telle convention garantit qu'elle ne «s'attache pas à votre bébé».

«Quatre tentatives offertes»

En outre, PlanetHospital offre à ses clients un moyen original d’accélérer leur projet familial: une option consistant à implanter leurs embryons dans deux mères porteuses à la fois. L'argument de vente de cette offre (qui s'appelait précédemment le «forfait Inde»): l'implantation simultanée dans deux mères porteuses augmente les chances d'une imprégnation immédiate et diminue le délai d'attente pour un bébé. Comme on pouvait le lire sur le site de l'entreprise:

L'une des innovations de PlanetHospital fut de penser à effectuer régulièrement des FIV sur deux mères porteuses en même temps et d'augmenter ainsi les chances de grossesse de plus de 60%. Aux États-Unis, embaucher deux mères porteuses et leur faire subir une FIV à chacune serait financièrement prohibitif, mais PlanetHospital a négocié ses tarifs avec une prestigieuse clinique indienne, où les couples peuvent non seulement obtenir deux mères porteuses, mais aussi quatre tentatives.

Evidemment, cette méthode peut aussi faire qu'un couple se retrouve avec plusieurs bébés croissant dans les ventres de plusieurs femmes. Il y a encore peu de temps, si les deux mères porteuses tombaient enceintes – ou si l'une d'elle attendait des jumeaux – les clients pouvaient choisir d'avorter la grossesse surnuméraire ou de procéder à une réduction embryonnaire, suivant le nombre de bébés qu'ils désiraient ou qu'ils pouvaient se payer.

Comme on pouvait le lire sur le site de PlanetHospital:

«Pour répondre simplement à cette question, c'est à vous de voir et de décider ce dont vous avez envie de faire. Vous pouvez choisir d'avoir tous les enfants (ce qui vous reviendra un peu plus cher, évidemment...) ou vous pouvez demander une réduction embryonnaire».

Par mail, Rudy Rupak m'a expliqué que son entreprise ne permet plus à ses clients ni les réductions ni les avortements sur avis de ses avocats. Ces derniers craignant que cela ne s'ouvre sur de «vilains débats» car les autorités indiennes envisagent la possibilité de réguler la maternité de substitution dans leur pays. «Si un client veut deux mères porteuses, il devra accepter que les deux tombent enceintes», m'a-t-il écrit.

Des Indiennes «gagnantes»

Selon la grille tarifaire que PlanetHospital m'a fournie, son forfait le plus économique pour une simple grossesse de substitution s'élève à 28.000$ [22.000€]. Pour le recours simultané à deux mères porteuses, les clients doivent débourser tout d'abord 15.500 $ [12.150 €], puis 19.600 $ [15.350€] pour chaque mère porteuse tombant enceinte et menant sa grossesse à terme. (Et si l'une des deux, ou les deux, attendent des jumeaux au final, les clients devront s'acquitter, au minimum, de 6.000 $/4.700 € supplémentaires par jumeau).

Sur ces sommes, PlanetHospital rémunère ses mères porteuses indiennes entre 7.500$ [5.900€] et 9.000 $ [7.000€]. En comparaison, le coût d'une simple grossesse de substitution aux États-Unis peut atteindre 100.000$ (PDF) [78.350€], si l'on prend en compte les frais médicaux, avec environ 20.000$ (PDF) [15.600€] revenant à la mère porteuse.

Rupak a souligné combien les mères porteuses indiennes sortaient gagnantes de cet arrangement. «D'aucuns pourraient hurler à l'exploitation», m'a-t-il écrit dans son mail, «mais gardez à l'esprit que le revenu moyen par habitant d'une [Indienne] s'élève à environ 600$ [470€] par an. Elle se fait ainsi près de 12 fois son salaire annuel en étant mère porteuse».

Il convient, cependant, de voir au-delà des comparaisons économiques pour comprendre comment de telles transactions peuvent altérer les choix des mères porteuses. Par exemple, si l'une des mères porteuses indiennes de PlanetHospital souhaite ne pas mener sa grossesse à terme, tant pis pour elle.

Comme Geoff Moss, le vice-président des affaires générales et du développement commercial de la société, me l'a récemment expliqué:«Si elles n'ont pas envie de mener la grossesse à son terme, elle ne peuvent pas le faire, c'est stipulé dans leur contrat». Et selon lui, même si elles en avaient la possibilité, elle n'en useraient pas: «Elles ont des enfants», a-t-il dit, «elles comprennent donc combien il est important pour ces personnes de devenir parents».

Externalisation

Il est peu probable que l'interdiction que PlanetHospital fait peser sur les avortements décidés par les mères porteuses soit exportable aux États-Unis. George Annas, directeur du département de Droit de la Santé, Bioéthique et Droits de l'Homme au sein de l’École de Santé Publique de l’Université de Boston, m'a dit en mail que, selon lui, «il n'y a pas moyen qu'une femme adulte et intellectuellement apte puisse un jour renoncer à son droit constitutionnel de mettre (ou de ne pas mettre) fin à une grossesse (ou de pratiquer une réduction embryonnaire), sans que cela soit cassé par un tribunal américain».

Il semble donc que les intermédiaires occidentaux en maternité de substitution profitent de l'externalisation de leur activité, non seulement parce qu'il y trouvent un «travail» moins cher, mais aussi parce que certains de leurs arrangements risquent de subir un examen juridique moins strict qu'aux États-Unis.

Moss m'a confirmé que les différences juridiques entre les deux pays faisaient de l'Inde une destination séduisante pour une entreprise de maternité de substitution. «Aux États-Unis, dans de nombreux cas, les mères porteuses peuvent décider sur un coup de tête de garder l'enfant, a-t-il déclaré. En Inde, tout est contractuel».

L'absence de contrôle des mères porteuses sur le cours de leurs grossesses continue jusqu'au jour de l'accouchement. Selon la brochure de PlanetHospital, «Toutes les mères porteuses mettront leur enfant au monde par césarienne». Pour Moss, il y a une raison à cette politique:

«Nous pouvons ainsi programmer l'accouchement et permettre aux futurs parents d'assister à la naissance. Dès lors, si le bébé doit naître le 10 décembre, les parents peuvent préparer leurs formalités de voyage, prendre un avion jusqu'en Inde et être là au moment de la naissance de leur enfant»

La plaquette mentionne une autre raison: les césariennes sont «bien plus sûres pour l'enfant et la mère porteuse». Rupak m'a expliqué que, même si les mères porteuses peuvent refuser la procédure et accoucher naturellement, PlanetHospital a reçu les conseils d'obstétriciens indépendants confirmant qu'un accouchement par césarienne était le choix le plus sûr.

Questions pour la future santé des mères porteuses

Des défenseurs des droits des femmes et des experts en santé féminine pourraient s'inscrire en faux, car pour beaucoup les césariennes sont plus risquées à la fois pour la mère et pour l'enfant, en l'absence d'autres complications.

De plus, cette procédure rend les naissances vaginales ultérieuresplus périlleuses et pourrait ainsi mettre en danger les vies de mères porteuses pauvres n'ayant pas accès à des soins hospitaliers lors d'accouchements futurs.

La brochure de PlanetHospital se termine sur une mise en garde destinée à leurs futurs clients et leur conseillant de ne pas faire trop de cas des commentaires négatifs sur l'entreprise qu'ils pourraient croiser sur Internet. «La maternité de substitution est un sujet très sensible», explique la plaquette. «On ne parle pas de l'achat d'une voiture, c'est une vie que vous nous demandez de vous aider à créer».

Mais si nous pouvons probablement tous être d'accord sur le fait que la commande d'un enfant n'a rien à voir avec l'achat d'une voiture, PlanetHospital continue sur une comparaison tout aussi improbable entre son activité et celle d'un célèbre marchand de chaussures en ligne. «Comme Zappos», conclut cette note «nous voulons nous aussi vous 'livrer du bonheur' et la part la plus importante de cette mission consiste à maintenir notre intégrité».

Des règles pour le commerce

Les bébés ne sont pas comparables ni avec des chaussures, ni avec des voitures, bien sûr, mais le parallèle est révélateur. Des utérus sont aujourd'hui loués dans ce qui s'apparente à un marché mondial. Et avec l'apparition récente, dans des pays comme le Panama, leGuatémala, la Géorgie et la Grèce de nouvelles opérations transnationales de maternité de substitution, le nombre de grossesses impliquant des acteurs multinationaux et des intérêts lucratifs a toutes les chances d'augmenter.

Si les sociétés commerciales continuent à gérer la fabrication d'enfants comme une entreprise d'import-export, alors il est peut-être temps pour les gouvernements de se mettre à les traiter comme telle, en adaptant leurs procédures de protection et de contrôle à toutes les parties en présence. En attendant, en l'absence d'une réglementation efficace, les droits des mères porteuses sont achetés, vendus et font l'objet de renonciations légales.

Douglas Pet

24 janvier 2012

l'utérus artificiel pour demain...

Anna Smajdor au premier plan
Source photo : progress.org.uk
 
Les fonds publics devraient servir à la recherche sur l'ectogenèse – la gestation en utérus artificiel – pour mettre fin à la réalité « barbare » de la grossesse et de l'accouchement. C'est ce que propose une « bioéthicienne » britannique reconnue, Anna Smajdor, pour qui c'est là la seule façon de mettre un terme aux inégalités entre hommes et femmes.

C'est l'idéologie du genre poussée à son paroxysme – mais en même temps il ne s'agit pas d'une proposition considérée comme aberrante ou extrémiste puisqu'elle s'exprime dans une revue universitaire de premier plan, le Cambridge Quarterly of Healthcare Ethics, et qu'elle émane d'unprofesseur d'éthique à l'université d'East Anglia.

Anna Smajdor soutient que la grossesse et l'accouchement sont si douloureux, si risqués et imposent tant de limites aux femmes sur le plan social qu'aucune société libérale ne devrait les tolérer.

Aujourd'hui l'utérus artificiel est de l'ordre de la science-fiction, affirme Anne Smajdor, mais il n'est pas impossible de le réaliser. Et il le faut, estime-t-elle :
« Le changement des structures financières et sociales peuvent bien améliorer les choses à la marge, mais il faut trouver une meilleure solution. Soit nous considérons les femmes comme des porteuses de bébés qui doivent subordonner leurs autres intérêts au bien de leurs enfants, ou bien nous devons admettre que nos valeurs sociales et notre niveau d'expertise médicale ne sont désormais plus compatibles avec la reproduction “naturelle”. »
Pour Anna Smajdor, la grossesse est un processus « barbare », rapporte l'excellent site australien BioEdge à qui j'emprunte cette information : une maladie comparable à la rougeole, fatale à l'occasion, mais qui ne dure pas neuf mois…

La chercheuse a bénéficié du soutien financier de la Wellcome Trust (la deuxième fondation mondiale pour la recherche médicale après celle de Bill et Melinda Gates) pour sa thèse de doctorat et pour co-réaliser un court-métrage sur la fécondation in vitro sur une femme scientifique qui, cherchant à échapper aux restrictions légales imposées à la recherche, en fécondant un de ses ovules à partir de sperme fabriqué avec sa propre moelle osseuse.
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24 janvier 2012

Attention femmes enceintes.

Voici le témoignage que je viens de voir sur internet, à vérifier mais c'est accablant.  On a proposé une expérience d'utérus artificiel à cette femme.

Du rêve au cauchemar

Le 10 mars 2010, Benoit et moi avons décidé que c'était le bon moment, suite à de nombreuses fausses couches j'ai toujours douté de mes grossesses. Mais là, j'étais toujours enceinte ! Nous étions tellement heureux, les larmes pleins les yeux, on s'est pris dans les bras. Rapidement, nous sommes partis l'annoncer à nos parents. Quelle joie pour eux, le premier petit-enfant, ils allaient devenir pour la première fois grands-parents.

Mais tout à très vite capoté.

J'ai la malchance de faire partie de celles qui mènent des grossesses à risque. J'ai écrit un billet à ce sujet. Je vous laisse vous y référer.

Je commence à avoir mal, très mal. Mon ventre me tire de plus en plus. On m'annonce que mon placenta est placé trop bas.

Mon gynéco est pessimiste. Très.

Devant une extrême fatigue et de nombreuses contractions, je suis forcée au repos complet.

Après quelques jours de fatigue intense, je suis inquiète.

Je suis contactée par un laboratoire américain, ce dernier me propose de m'assister dans ma grossesse à risque. Visiblement ils ont les moyens techniques pour les problèmes que je rencontre. Un médecin me garantie pourvoir m'aider à mener à terme ma grossesse. 

Affaiblie, angoissée, je me dis que je dois tout tenter pour sauver ma Lucie. Première erreur. Je ne doute pas un seul instant. Je ne m'interroge pas un seul instant. Je me dis que la science aux EU est bien plus performante qu'en France. 

9 décembre 2011

Qui connait l'utérus artificiel?

Je me rends compte que personne ne sait ce qu'est l'Utérus Artificiel. Depuis des années des chercheurs se penchent sur le sujet. Or, cette technique, utile dans certains cas se doit d'être pensée en amont. Les bouleversements que cela laisse augurer sont énormes. 

 Voici un débrief des dernières avancées :

 - Une équipe de l'université de Tokyo a présenté en 2007 un dispositif d'utérus artificiel qui vise à améliorer les techniques de fécondations in vitro.

- En 2002, le professeur Hung-Ching Liu de l'université Cornell à New-York annonce qu'elle a réussit à implanter un embryon humain sur un utérus artificiel qu'elle avait préalablement créé.

-  Le chercheur Thomas H Shaffer a mis au point un liquide amniotique artificiel permettant de sauver les bébés prématurés. Le taux de survie grâce à cette technique est de 70% chez des bébés pesant moins de 750 grammes au lieu de 30%.

La responsabilité de l'Etat et du Citoyen

 L'État a une place importante dans la controverse et dans le débat national car c'est lui qui décide du développement et de la mise en place de l'ectogenèse (Utérus artificiel). En effet c'est les lois du pays qui permettent ou non de faire avancer les recherches sur l'utérus artificiel. Mais c'est aussi l'Etat qui doit décider si l'utérus artificiel EST légal ou non devant la loi. L'Etat est donc un acteur primordial de cette controverse.

 

PARLONS-EN !

 

9 décembre 2011

WHO HEARD ABOUT ARTIFICIAL WOMB ?

Because of my experience, I realized that very few people are aware of the present medical advances. I found this situation really surprising.

Here is a debrief of the recent advances :

- In 2007, members of the University of Tokyo's staff, presented an artificial womb's device aiming to improve the in vitro fertilization techniques.

- In 2002, the professor Hung-Ching Liu at the University of Cornell in New York announces that she successfully implanted a human embryo into an artificial womb that she preliminary created.

- The researcher Thomas H Shaffer delivered an artificial amniotic liquid that can save premature babies lives. Thanks to this technique, the survival rate for babies weighting less than 1.65 pounds is up to 70% instead of 30%.

The responsibility of the State and the Citizen

The State takes an important place in the controversy as well as the national debate because it is the State who decides if ectogenesis is being developped (artificial womb). Actually, it is the laws of the country that will allow the progress of the research on artificial womb. But it is also the State who must decide whether or not artificicial womb IS legal. To conclude, the State is a crucial player in this controversy.

Share your opinion !

9 décembre 2011

Signez la pétitons

9 décembre 2011

CE QU'ON DIT SUR L'UTERUS ARTIFICIEL

Aujourd'hui je vous fais part de différents points de vue glanés sur le NET.Je vous laisse découvrir les avis de chacun afin que vous puissiez vous même vous faire votre propre cheminement intellectuel de la question. Bonne lecture. ET REFLECHISSONS

Mener une grossesse hors de son corps :

 Pour celles qui veulent enfanter sans connaître les désagréments de la grossesse : varices, rétention d'eau ... et surtout de l'accouchement, vous serez heureuse d'apprendre que l'utérus artificiel est pour bientôt. Une découverte qui pourrait permettre à des femmes stériles ou ayant subi une hystérectomie de connaître les joies de la maternité.

Une technique loin d'être mise au point

La stérilité féminine comme masculine accroît dans notre société pour diverses raisons : agents polluants, maladies infectieuses non traitées... Plusieurs techniques ont d'ores et déjà révolutionné le monde de l'enfantement : FIV, injections d'hormones... Suivant les pays, le recours aux mères porteuses est un moyen pour un couple d'avoir un enfant naturel. Ce procédé est loin de faire l'unanimité car les femmes sont réduites à vendre leur utérus pendant 9 mois et d'autres difficultés peuvent également se produire. C'est pourquoi la France interdit ce procédé.

L'idée d'élaborer un utérus extra corporel ne date pas d'aujourd'hui puisqu'en 1923, le biologiste John B. S. Haldane a été le premier à parler d'ectogénésis ou ectogénèse, à savoir la grossesse menée hors du corps de la mère. Simple fantasme qui est en passe de se réaliser car des études sont à l'heure actuelle en cours. Aux Etats-Unis, en 2002, Helen Hung Ching Liu a cultivé in vitro des cellules utérines prélevées sur une patiente sur un support artificiel biodégradable. Elles ont ainsi recréé une paroi utérine capable d'accueillir des embryons. Pour vérifier la viabilité de cet utérus artificiel, la scientifique y a implanté des embryons obtenus par FIV. Ceux-ci ont bien accroché et ont commencé à se développer. Leur développement a été interrompu au bout de six jours.

Soulèvement d'une vive polémique

Face à ce succès, d'ailleurs les recherches continuent toujours mais sur des souris, les scientifiques sont divisés. Deux camps s'affrontent : ceux qui voient dans cette technique l'aspect purement thérapeutique, c'est-à-dire aider les femmes stériles ou qui ont subi une hystérectomie d'enfanter, et ceux qui y voient des dérives et des problèmes moraux et éthiques.

En effet, certaines femmes pourraient avoir recours uniquement à cette technique de grossesse pour ne pas à avoir subir tous les changements auxquels le corps est soumis; d'autres dont l'âge n'est plus d'avoir des enfants pourrait y avoir recours. Des dérives de certains médecins peu scrupuleux ont déjà été enregistrées en Roumanie et en Italie avec la FIV. Elle a permis à des femmes de 60 ans de devenir mères.

http://www.linternaute.com/science/biologie/dossier/corps-high-tech/5.shtml

SUR Franceculture

La révision des lois de bioéthique entre dans l'ultime étape de son processus. Le Palais Bourbon commencera en effet ce jour-là à discuter de ce qui pourrait devenir notre futur proche en matière de gestation pour autrui, d'anonymat des dons de gamète ou de recherche sur l'embryon, mais sans doute pas d'utérus artificiel. Cette notion serait pourtant peut-être susceptible, à elle seule, de périmer rapidement plusieurs aspects de la révision actuelle des lois de bioéthique forgées en 1991.

Même si l'utérus artificiel est aujourd'hui davantage une hypothèse probable qu'une réalité technologique proche, la fécondation in vitro continue ses avancées et il est déjà possible, dès la 24ème semaine de grossesse, de permettre à des bébés grands prématurés d'achever leur développement en couveuse. Plusieurs équipes de recherche comme celui du laboratoire d'endocrinologie reproductive de l'Université Cornell de New York, ont déjà posé les jalons d'une gestation hors du corps. Combler la période de quelques mois où il demeure encore impossible de faire grandir l'embryon ex utero semble donc aujourd'hui à portée de main, même si la chronologie possible demeure très incertaine, de quelques dizaines d'années à environ un siècle.
Toutefois, même encore hypothétique, la demi-fiction qu'est l'utérus artificiel est d'ores et déjà un révélateur de nombreux bouleversements sociaux présents ou à venir : structurations familiales, dissociation de la sexualité et de la procréation, définition de la maternité, transformation des rapports de sexe, évolutions des relations entre adultes et enfants, inconnues juridiques liées aux recompositions technologiques des possibilités du corps...
Si l'utérus artificiel n'est donc pas encore une machine à bébés qui fonctionne, elle est déjà une machine à penser en état de marche.

Avec Henri Atlan, médecin, biologiste, philosophe, vient de faire paraître aux éditions Odile Jacob un ouvrage intitulé Le Vivant post-génomique, ou qu'est-ce que l'auto-organisation ? et a publié en 2005 au Seuil et Philippe Descamps, philosophe, chercheur au CNRS et auteur d'un ouvrage paru aux PUF en 2008 intitulé L'utérus, la technique et l'amour : l'enfant et l'ectogenèse

http://www.franceculture.fr/emission-le-champ-des-possibles-l-uterus-artificiel-engendrera-t-il-un-bouleversement-social-2011-02

A lire aussi dans libération, un article sur le même sujet http://www.agoravox.fr/actualites/technologies/article/a-l-aube-d-une-evolution-l-uterus-99330

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