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Le blog d'un gynéco
9 décembre 2011

CE QU'ON DIT SUR L'UTERUS ARTIFICIEL

Aujourd'hui je vous fais part de différents points de vue glanés sur le NET.Je vous laisse découvrir les avis de chacun afin que vous puissiez vous même vous faire votre propre cheminement intellectuel de la question. Bonne lecture. ET REFLECHISSONS

Mener une grossesse hors de son corps :

 Pour celles qui veulent enfanter sans connaître les désagréments de la grossesse : varices, rétention d'eau ... et surtout de l'accouchement, vous serez heureuse d'apprendre que l'utérus artificiel est pour bientôt. Une découverte qui pourrait permettre à des femmes stériles ou ayant subi une hystérectomie de connaître les joies de la maternité.

Une technique loin d'être mise au point

La stérilité féminine comme masculine accroît dans notre société pour diverses raisons : agents polluants, maladies infectieuses non traitées... Plusieurs techniques ont d'ores et déjà révolutionné le monde de l'enfantement : FIV, injections d'hormones... Suivant les pays, le recours aux mères porteuses est un moyen pour un couple d'avoir un enfant naturel. Ce procédé est loin de faire l'unanimité car les femmes sont réduites à vendre leur utérus pendant 9 mois et d'autres difficultés peuvent également se produire. C'est pourquoi la France interdit ce procédé.

L'idée d'élaborer un utérus extra corporel ne date pas d'aujourd'hui puisqu'en 1923, le biologiste John B. S. Haldane a été le premier à parler d'ectogénésis ou ectogénèse, à savoir la grossesse menée hors du corps de la mère. Simple fantasme qui est en passe de se réaliser car des études sont à l'heure actuelle en cours. Aux Etats-Unis, en 2002, Helen Hung Ching Liu a cultivé in vitro des cellules utérines prélevées sur une patiente sur un support artificiel biodégradable. Elles ont ainsi recréé une paroi utérine capable d'accueillir des embryons. Pour vérifier la viabilité de cet utérus artificiel, la scientifique y a implanté des embryons obtenus par FIV. Ceux-ci ont bien accroché et ont commencé à se développer. Leur développement a été interrompu au bout de six jours.

Soulèvement d'une vive polémique

Face à ce succès, d'ailleurs les recherches continuent toujours mais sur des souris, les scientifiques sont divisés. Deux camps s'affrontent : ceux qui voient dans cette technique l'aspect purement thérapeutique, c'est-à-dire aider les femmes stériles ou qui ont subi une hystérectomie d'enfanter, et ceux qui y voient des dérives et des problèmes moraux et éthiques.

En effet, certaines femmes pourraient avoir recours uniquement à cette technique de grossesse pour ne pas à avoir subir tous les changements auxquels le corps est soumis; d'autres dont l'âge n'est plus d'avoir des enfants pourrait y avoir recours. Des dérives de certains médecins peu scrupuleux ont déjà été enregistrées en Roumanie et en Italie avec la FIV. Elle a permis à des femmes de 60 ans de devenir mères.

http://www.linternaute.com/science/biologie/dossier/corps-high-tech/5.shtml

SUR Franceculture

La révision des lois de bioéthique entre dans l'ultime étape de son processus. Le Palais Bourbon commencera en effet ce jour-là à discuter de ce qui pourrait devenir notre futur proche en matière de gestation pour autrui, d'anonymat des dons de gamète ou de recherche sur l'embryon, mais sans doute pas d'utérus artificiel. Cette notion serait pourtant peut-être susceptible, à elle seule, de périmer rapidement plusieurs aspects de la révision actuelle des lois de bioéthique forgées en 1991.

Même si l'utérus artificiel est aujourd'hui davantage une hypothèse probable qu'une réalité technologique proche, la fécondation in vitro continue ses avancées et il est déjà possible, dès la 24ème semaine de grossesse, de permettre à des bébés grands prématurés d'achever leur développement en couveuse. Plusieurs équipes de recherche comme celui du laboratoire d'endocrinologie reproductive de l'Université Cornell de New York, ont déjà posé les jalons d'une gestation hors du corps. Combler la période de quelques mois où il demeure encore impossible de faire grandir l'embryon ex utero semble donc aujourd'hui à portée de main, même si la chronologie possible demeure très incertaine, de quelques dizaines d'années à environ un siècle.
Toutefois, même encore hypothétique, la demi-fiction qu'est l'utérus artificiel est d'ores et déjà un révélateur de nombreux bouleversements sociaux présents ou à venir : structurations familiales, dissociation de la sexualité et de la procréation, définition de la maternité, transformation des rapports de sexe, évolutions des relations entre adultes et enfants, inconnues juridiques liées aux recompositions technologiques des possibilités du corps...
Si l'utérus artificiel n'est donc pas encore une machine à bébés qui fonctionne, elle est déjà une machine à penser en état de marche.

Avec Henri Atlan, médecin, biologiste, philosophe, vient de faire paraître aux éditions Odile Jacob un ouvrage intitulé Le Vivant post-génomique, ou qu'est-ce que l'auto-organisation ? et a publié en 2005 au Seuil et Philippe Descamps, philosophe, chercheur au CNRS et auteur d'un ouvrage paru aux PUF en 2008 intitulé L'utérus, la technique et l'amour : l'enfant et l'ectogenèse

http://www.franceculture.fr/emission-le-champ-des-possibles-l-uterus-artificiel-engendrera-t-il-un-bouleversement-social-2011-02

A lire aussi dans libération, un article sur le même sujet http://www.agoravox.fr/actualites/technologies/article/a-l-aube-d-une-evolution-l-uterus-99330

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  • Je suis gynécologue installé en banlieue parisienne dite sensible. Ce blog est en accès libre sans publicité,sans but lucratif, auto-financé par moi seul, sans aucun lien avec l'industrie pharmaceutique. C'est le bloc note de mes coups de gueule !
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